Auteur de l’article : Béatrice Sutter – Source originale : http://www.ladn.eu
Les nouvelles technologies s’attaquent au secteur de l’éducation ! Iphone learning, adaptive learning, micro learning… découvrez les 8 tendances de la Edtech.
Les écrans ne sont pas que des nuisibles. Certains les conçoivent même comme d’excellents outils d’apprentissage et de transmission. Le marché des EdTech (technologies de l’éducation) se porte bien, la formation en ligne représentait déjà 260 milliards de dollars en 2016 dans le monde, dont 1 milliard d’euros en France.Tours d’horizon des 8 grandes tendances des EdTech.
IPHONE LEARNING : Mets ton prof dans ta poche
Les applis éducatives foisonnent et nous promettent que l’on peut apprendre le chinois en attendant le bus ou faire pousser notre bosse des maths en promenant le chien. La recette repose sur quelques principes : des sessions courtes – chez Babbel elles ne dépassent pas 15 minutes –, un renforcement positif – chez Duolingo on vous acclame à chaque étape comme un champion –, et une approche ludique – sur DragonBox vous découvrirez l’algèbre en cherchant un dragon.
BOTS TEACHING : Demande à ton chatbot
Lever le doigt pour poser sa question serait totalement old school ! Avec une couche d’IA (et encore un peu d’interaction humaine), les chatbots pourraient répondre à tout, à tous, à tout moment. Hello Charly par exemple vous aide à trouver votre orientation. En discutant avec vous sur Facebook Messenger, il détecte les métiers susceptibles de vous intéresser, et vous indique les formations correspondantes. Quant à Peter, il met en relation les élèves qui se posent une question avec ceux qui pourraient détenir la réponse.
ADAPTIVE LEARNING : Apprendre à ton rythme, l’IA te permettra
C’est le nouveau défi des acteurs de la EdTech (Woonoz, Didask, Domoscio) : créer des cours qui personnalisent les exercices, leurs durées, leurs formats…, selon les objectifs, le niveau et les capacités de chacun. Leur recette ? De l’IA, quelques concepts de neurosciences, et une bonne dose d’expérience utilisateur. Côté profs, on a aussi des solutions. Lalilo leur permet de savoir où se situent les difficultés de chaque étudiant pour mieux individualiser leur pédagogie. Ce chantier intéresse aussi IBM, via son programme Teacher Advisor With Watson, avec la création d’un assistant numérique capable de fournir un tableau de bord aux enseignants pour qu’ils puissent guider leurs étudiants en tenant compte de leurs résultats individuels.
MICRO LEARNING : Retenir peu… mais bien
Vous devez apprendre tout le temps, pourtant… vous n’avez déjà pas le temps de faire ce que vous savez déjà faire ? Calm down! Chez Grovo, les vidéos font 140 secondes et pas une de plus. Objectif : vous faire apprendre très vite, au moment où vous êtes vraiment disponible, en condensant le propos au max. Même combat chez Snack Learning. La plate-forme en appelle aux neurosciences pour justifier ses choix de faire très court, en ajoutant une couche de jeux (taux d’engagement + 420 %) et en misant sur la répétition (+ 300 % de mémorisation).
MOOC (de l’anglais Massive Open Online Course) : Passe ton Mooc d’abord !
Suivre ses cours en vidéo, Internet l’a rendu possible depuis un moment. Mais les MOOC vont maintenant plus loin. La catégorie compte quelques poids lourds (les Américains Coursera, edX du MIT, Udacity) qui délivrent carrément des diplômes, proposent la correction d’exercices, animent des forums entre étudiants, et organisent des SPOC (Small Private Online Course), c’est-à-dire des sessions en petits groupes. Chez OpenClassrooms, on va encore plus loin. Le champion français s’engage sur une formule : « Embauché ou remboursé. »
RÉALITÉ VIRTUELLE & AUGMENTÉE : Ton labo est en 3D
Dans la vie réelle, entretenir un labo au top de la tech reste compliqué : les appareils derniers cris sont trop chers, certains produits rares et dangereux ; on ne peut pas y laisser beaucoup d’étudiants en même temps, et tout le temps. Mais dans la réalité virtuelle, on peut tout simuler, et toutes ces limites disparaissent. La société Labster parie donc là-dessus en concoctant des laboratoires en 3D où les étudiants en sciences peuvent tout tester. Pour pimenter le tout, certaines expériences prennent la forme de véritables enquêtes criminelles, conçues par des pros du jeu vidéo et du cinéma.
SERIOUS GAME : Ton précepteur te fait marrer
S’instruire en s’amusant, c’est possible, et il paraît même que cela passe mieux. Le plaisir, la joie, le jeu, la répétition et l’élaboration de stratégies… favoriseraient non seulement la motivation, mais aussi l’apprentissage et la mémorisation. Chez Manzala, on crée des jeux pour former les cadres, et l’Éducation nationale herself teste à grande échelle Elan, un logiciel qui apprend à lire en souriant.
IOT : Pour apprendre : do it yourself !
La théorie c’est bien, le virtuel pourquoi pas… mais l’IoT opte pour une plongée dans le réel. Le très fameux Raspberry Pi, ce nano-ordinateur pas plus gros qu’une carte de crédit, vous initie à la programmation, et se glisse partout où il vous plaira. Dans le même esprit bricolo geek, le microcontrôleur Arduino peut être programmé pour prendre le contrôle de vos appareils domestiques. Vous pourrez les allumer, les éteindre… Plus récentes, les petites briques BRIXO s’encastrent dans vos constructions en Lego pour que vous puissiez les transformer en véritables robots.